André Socard Conseil

Etude de cas au Cameroun


5. Evaluation des différentes solutions


Plan du chapitre

5.1 Solution classique (boucle locale cuivre et faisceau hertzien point-multipoint).
5.2 Faisceau hertzien point-multipoint et boucle locale radio
5.3 Satellite RASCOM/AQUILA et boucle locale radio

5.3. Solution à boucle locale radio et système Aquila.


Le prix objectif du terminal individuel du système Aquila a été fixé à 1000 US $, soit 5800 FF (au cours actuel du dollar). Avant que ce coût objectif soit atteint, essayons de spéculer sur l'évolution de ce prix.

Habituellement, la courbe d'introduction d'un service se présente selon le graphique  ci-dessous. 

On supposera que les coûts de fabrication, et également les prix des terminaux répondent à la loi d'apprentissage de Wright : P(n) = P . n (-a)
où P(n) est le prix du énième terminal et a un nombre positif, en général inférieur à un. En appliquant cette méthode de projection des prix, nous pouvons en déduire une évolution du prix des terminaux en fonction du temps.

En fait, nous présentons deux courbes d'évolution : l'une où l'on a supposé que le prix diminuait de 10% lorsque on passait de l'exemplaire numéro n à l'exemplaire numéro 2n, l'autre où cette baisse de coût est de 15%. Ces valeurs de 10 ou 15% de baisse par octave sont assez courantes dans le monde de la fabrication de systèmes électroniques :

Afin de comparer l'intérêt économique de la boucle locale radio à l'accès direct par satellite, étudions le coût, rapporté au poste téléphonique installé, de la boucle locale radio. Ce coût baisse avec le nombre de téléphones desservis par la station de base.
Lorsque la boucle locale radio comprend peu de terminaux, ces terminaux seront reliés directement par satellite. Nous n'avons pas obtenu d'information précise sur les interfaces satellites offerts. Nous supposons que l'une des interfaces offertes sera un accès V5.1, physiquement selon l'avis G703 (2 Mbit/s), ou éventuellement n fois un 2 Mbit/s V5.1. Nous ne disposons d'aucun élément de coût. Nous supposerons un prix de l'ordre de 20.000 FF en fin de courbe d'apprentissage.
En intégrant ce coût à celui de la boucle radio, on obtient le graphique suivant :
En comparant ces coûts à celui du terminal Aquila pour un abonné isolé, on voit que les ordres de grandeur des coûts sont identiques. Cette étude ne prétend pas pouvoir servir de référence à un choix, mais on peut en déduire les points suivants :

- La boucle locale radio est compétitive si le nombre de terminaux desservis par la même station de base est important.

- Après les premières années de diffusion des terminaux individuels Aquila, à mesure que l'on s'approchera du prix objectif de ce terminal individuel, il deviendra moins intéressant de prolonger le segment spatial par un segment terrestre de boucle locale radio.
 

- Le terminal radio individuel WLL étant actuellement distribué à un coût inférieur au coût objectif du terminal Aquila, la boucle locale radio sera toujours un dispositif complémentaire au segment satellitaire Aquila.

- Une conséquence technique : il est nécessaire qu'Alcatel propose des stations multilignes pour permettre l'implantation de boucle locale radio, avec une interface normalisée V5.1 selon l'ETS 300 324 -1 et ETS 300 324 - 2. L'interface V5.2, d'après quelques informations, bien que normalisée, présente quelques différences de version selon les constructeurs et risquerait de ne pas permettre une saine concurrence entre les différentes solutions possibles pour la boucle locale radio.

Pour faire une simulation, si on implante un réseau dans cette région Babimbi alors que le terminal individuel Aquila est à 8600 francs environ (année 2 de l'hypothèse décroissance des prix de 10% lorsque la quantité déjà produite a été multipliée par deux), on implanterait au maximum six zone WLL : Ngambé, Ndom, Omeng, Songmbengué, Nyanon et Isseng, et peut-être uniquement les trois premiers. Cinq ans après, le prix du terminal Aquila est près de son prix objectif de 5800 FF. Le coût total actualisé serait de l'ordre de 1.400.000 FF, soit 7.700 FF par usager. Selon le nombre de zones WLL installées au début de la réalisation du réseau, le nombre d'abonnés directement raccordés par satellite serait de 20 à 40 % du total du nombre d'abonnés au téléphone.

L'implantation du commutateur est à définir : les communications locales doivent-elles toutes transiter par un commutateur excentré (Edéa par exemple)? Au moins il serait souhaitable qu'un déport de la surveillance du réseau puisse être disponible dans une téléboutique, afin de pouvoir effectuer la maintenance corrective rapidement.

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